C’est dans une maison familiale où résonnent encore rires et chamailleries d’une fratrie de 10 enfants, que naît la Maison Rouge. Une maison où vit la mère, avec les meubles et carreaux d’antan, la cour et cet escalier étroit qui mène à la terrasse transformée en studio de danse… Un espace de vie, lieu d’éducation et de transmission au carrefour des cultures !

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Exposition : « Adi, Annie, Julie et moi » Chez Clotilde et Renaud de Patricia Donatien

Cette exposition est ainsi une évocation des liens que tissent les femmes d’une même famille; lien physique, de naissance en naissance et de génération en génération, mais aussi lien symbolique et spirituel qui relie psychiquement et culturellement les femmes d’un même pays. A travers le souvenir de ses grands-mères Adi et Julie, mais aussi de sa mère Annie, Patricia Donatien traverse et fait résonner la parole des femmes, des voix silencieuses par le passé et porteuses d’intériorité, de frustrations, de souffrances mais aussi de joies et de sensualité; des voix qui aujourd’hui se font entendre. Les œuvres présentées invitent à une promenade dans la mythologie personnelle de Patricia Donatien, où les femmes de sa famille deviennent des héroïnes. C’est à travers les mots et les histoires entendus depuis l’enfance, sur le bateau-lit, dans le giron maternel que l’imagerie mythologique se forme. Entre imaginaire et souvenirs, c’est à une rencontre pleine d’émotion que l’exposition Adi, Julie Annie et moi convie le visiteur.

Cependant, au-delà de la famille, cette exposition est aussi une évocation de la résistance et de la force de transmission des femmes caribéennes, de leur puissance spirituelle. La mémoire, l’histoire sont ainsi présentes de même que la spiritualité, les créatures mythiques prenant place aux côtés des portraits féminins.
Adi, Julie Annie et moi offre donc au regard du spectateur, des peintures, mais aussi des installations faites de photographies et d’objets personnels qui situent l’être dans une continuité et dans une réception de ces autres femmes qui l’ont précédée. Patricia Donatien, encore plus que dans ses autres expositions, interroge ses sentiments, les met en scène, dénudant ainsi une intimité de l’émotionnel. La maladie, la mort mais aussi la joie et la sensualité se montrent sans pudeur, car ici la parole des femmes devient images et représentations vraies et sensibles.